LA LEGENDE DE KAGUYA-HIME

Scènes de la vie d’une lumineuse princesse
Commande les Arts-Boutants
Au duo Kigaku

La légende de Kaguya-Hime

Création au Festival La Nuit des Cathédrales par le duo Kigaku

La légende de Kaguya-Hime est une œuvre écrite pour clarinette en la et koto japonais traditionnel à treize cordes ou harpe, librement inspiré du conte Taketori monogatari (竹取物語, « Le Conte du coupeur de bambou »). Ce récit folklorique japonais relate l’histoire extraordinaire de Kaguya-hime (かぐや姫, « princesse Kaguya »), connue pour être la première œuvre de fiction en prose de la tradition littéraire japonaise et écrite à l’origine vers le Xe siècle. Il raconte la vie de cette fille mystérieuse qui est découverte, bébé, par un coupeur de bambou âgé dans la coupe d’une tige de bambou mystérieusement brillante. Elle dit venir de Tsuki no Miyako (月の都, « la capitale de la Lune ») et a des cheveux étranges brillants comme l’or. Le vieux coupeur de bambous et sa femme l’élèvent comme leur fille, et Kaguya-hime devient une jeune femme dont la beauté est vantée dans tout le royaume. Cependant, elle n’appartient pas au peuple de la Terre : elle est destinée à retourner sur la Lune, sa véritable et seule patrie, et pleure chaque fois qu’elle voit la pleine lune. La légende dit que le mot pour « immortalité », fushi ou fuji (不死), devint le nom de la montagne, le mont Fuji, en hommage à l’élixir d’immortalité auquel les hommes renoncent par douleur de ne pouvoir pas vivre éternellement auprès de Kaguya-hime. La légende de Kaguya-Hime aborde quatre épisodes successifs de la vie de cette jeune et lumineuse princesse. Les deux premiers volets présentent successivement le grand mystère de la pousse de bambou qui luit d’un éclat étrange, la découverte de l’enfant dans le tronc, et la lumineuse naissance d’une légende de ce don du ciel nommée Princesse Kaguya. La thématique, principalement basée sur un motif -ou pattern- Shizugaki se développe sur une harmonie riche basée sur un mode peu usité au koto proposant une échelle chromatique complète. Les modes de jeu spécifiques, oshi hanashi, ato oshi, tsuki iro, kozume, permettent de déployer le discours musical avec une grande expressivité. L’appel de l’enfant est matérialisé par un agrégat : flatterzung et slap à la clarinette, trémolos et percussions sur le bois au koto. Le premier motif laisse peu à peu la place au thème de l’enfant, à la fois très simple, mélodique, et riche d’une poly-harmonie assumée. Le tableau qui suit présente la plainte de Kaguya-hime lorsque survient la pleine lune. Il se veut basé sur des arpèges et une thématique simple, à la fois mélancolique et engagée. L’accord du koto se transforme peu à peu afin de préparer le final, d’essence diatonique, modal et rythmé. Les arpèges de clarinette, présents dans l’ensemble de la pièce et représentent la légèreté de la condition de l’enfant et l’innocence, se développement inexorablement, portés par un accompagnement continuum au koto, et s’élèvent vers les cimes toujours plus hautes du mont éternité, le Mont Fuji. « Il y avait, assise là, une personne humaine, haute de trois pouces, d’une extrême beauté » Takétori-monogatari, Xème siècle